Le mode de vie actuel n’est plus le même qu’il y a 50 ans. On observe d’importantes transformations que ce soit au niveau professionnel, technologique, alimentaire, loisir… et cela n’est pas sans conséquence pour la population. L’ OMS (Organisation Mondiale de la Santé) considère que 60% à 80% de la population est sédentaire, par conséquent il y a de plus en plus de surpoids.
Ainsi, quel moyen pourrait être mis en place afin de lutter contre ces comportements dits « à risques » et comment sensibiliser ces personnes tant au niveau de l’alimentation que de la pratique sportive dans le but de les faire changer ?
L’objectif de cette étude sera de comparer deux types de programmes sportifs sur deux sujets féminins en surpoids, dans un but de perte de poids, puis d’en analyser les effets.
L’étude a été réalisée par deux femmes en surcharge pondérale, l’une âgée de 44 ans, qui sera appelé Sujet 1, et l’autre de 52 ans, appelé Sujet 2. Toutes deux habitent au même endroit (à la campagne) ce qui est un point important, car le rythme de vie n’est pas le même selon le lieu d’habitation.
I. Protocole expérimental
Le protocole s’est fait sur une durée de douze semaines à raison de trois séances hebdomadaires d’environ 45 minutes à 1 heure, sur le créneau du midi
Répartition des séances
LUNDI | MARDI | MERCREDI | JEUDI | VENDREDI | SAMEDI | DIMANCHE |
Séance de sport | Repos | Séance de sport | Repos | Séance de sport | Repos | Repos |
Le NAP (Niveau d’Activité Physique) et l’enquête alimentaire ont été fait sur une semaine avant le début du programme, ils seront reconduit à la fin de celui-ci afin d’observer s’il y eu des changements ou non, en terme de comportements alimentaires et de dépenses énergétiques.
Toutes les mesures (IMC, poids, tour de taille, % de masse grasse et masse maigre) excepté la taille ont été faites la veille du programme, une deuxième mesure a eu lieu à la moitié, et enfin une dernière à la fin du programme. Cela s’est fait à l’aide d’une balance à impédancemétrie. Toutes ces mesures ont été faites dans les mêmes conditions à savoir le matin, à jeun, après avoir été à la selle et en sous-vêtements.
IV. Suivis personnalisés
Deux programmes sportifs différents ont été mis en place afin de comparer les résultats obtenus de chacun, et ainsi de voir celui qui a été le plus efficace. Le seul point qui leur est identique se trouve sur le plan diététique, à savoir un rééquilibrage alimentaire. Bien entendu, le rôle d’un diététicien serait ici parfaitement adapté.
En ce qui concerne le côté diététique, le sujet 1 se basera sur les conseils que je vais lui apporter en terme de quantité et de qualité nutritionnelles. A propos du sujet 2, un médecin nutritionniste le suit depuis plusieurs mois donc c’est pour moi un point très positif.
Pour ce qui est du côté sportif, le sujet 1 aura essentiellement des séances centrées sur l’aérobie, contrairement au sujet 2 qui aura une partie aérobie + renforcement musculaire.
Résultats :
SUJET 1 : Programme aérobie
- L’IMC initial : 29,8 kg/m² IMC final : 27,9 kg/m²
- Poids : – 5 kg
- Masse grasse : – 2% Masse maigre : – 1,7% cela est dû au fait qu’il n’y ait pas eu de renforcement musculaire pour ce sujet.
- Bras : – 2,5 cm / Taille : – 4 cm / Hanches : – 6 cm / Cuisses : – 7 cm.
SUJET 2 : Programme aérobie + renforcement musculaire
- L’IMC initial : 29,3 kg/m² IMC final : 27,7 kg/m²
- Poids : – 4 kg
- Masse grasse : – 1,8% / Masse maigre : +2,4 %
- Bras : – 1 cm / Taille : – 4 cm / Hanches : – 5 cm / Cuisses : – 4 cm
Un certain nombre de paramètres sont à prendre en compte dans l’interprétation de ces résultats tels que l’assiduité, la motivation, la distance entre le coach et les sujets, les imprévus, les conditions de réalisation etc.. A noter : avec seulement deux sujets les résultats ne sont pas significatifs d’où l’absence de statistiques.
L’objectif de cette étude était de démontrer des éventuelles différences anthropométriques entre les deux programmes sportifs : l’un comprenant uniquement de l’aérobie et l’autre du renforcement musculaire en plus. Les résultats recueillis au terme du protocole sont dans l’ensemble cohérents avec la littérature. Grand nombre d’études comme celles de Manolova, ou Kraemer et coll. ont mis en avant l’effet du renforcement musculaire sur l’augmentation de la masse maigre.
Enfin, il apparaît que notre hypothèse concernant les deux programmes sportifs s’est plutôt confirmée, du fait des résultats obtenus qui étaient dans l’ensemble, ceux attendus au départ.